De Bucarest à la Moldavie: journal de bord

Posted on Juil 31, 2008 in Bucarest, Expédition 2008, Iaşi, Roumanie

Bucarest

Rien de tel que la capitale pour démarrer un voyage dans le pays. Nous posons nos sacs pour une semaine dans une auberge de jeunesse, un endroit paisible en plein coeur de Bucarest. De ce QG nous partons à la découverte de cette ville animée, bruyante et étonnante, où se mêlent les immeubles délabrés et les voitures de luxe.


À la sortie d’un lycée, nous rencontrons Claudiu, un micro à la main, qui interview les élèves sortants de l’examen du baccalauréat. Ce jeune homme de 23 ans travaille comme journaliste pour la BBC, il sera l’un des personnages du reportage. Autre rencontre, autre jeune homme, Edmund, 18 ans, a créé une association de jeunesse pour inciter sa génération à s’investir dans la société civile et à s’intéresser à la culture de son pays. Il s’avère un fervent défenseur du folklore et des traditions. Avec lui, une partie du groupe visitera le musée du village, qui réunit différents types d’habitats traditionnels de la Roumanie.

Guidés par Cristina, notre partenaire roumaine, nous découvrons aussi les lieux incontournables de Bucarest comme la place de la révolution, le Parlement… Le bar de la Motoare fait aussi partie des ces endroits très fréquentés par les Bucarestois. Nous y croisons Vlad, jeune étudiant en architecture qui nous expose un point de vue plutôt critique sur l’Union européenne.

Pour l’équipe de Safar, cette première semaine est avant tout marquée par l’apprentissage des techniques de tournage, l’acclimatation à la vie en groupe, mais aussi l’effervescence de toutes ces rencontres, au rythme de la capitale. Les soirées à l’auberge sont souvent animés par Stan à la guitare et Flo aux boules phosphorescentes.

Iaşi

Deuxième étape du périple, Iaşi, principale ville de Moldavie, est aussi réputée pour son université de qualité. Étudiante à la Faculté de journalisme, Oana, notre partenaire roumaine, nous a trouvé des chambres sur le campus universitaire. En plein mois de juillet, il ne reste guère que quelques étudiants dans les couloirs de ce foyer au confort rudimentaire, les autres jeunes étant rentrés chez eux pour les vacances. Mais nous imaginons les périodes de révision, à cinq par chambre, sur des lits superposés branlants, et les voisins bruyants à supporter…

Parmi nos rencontres estudiantines, Alin a encore un projet à valider pour clore son année d’étude en informatique. Il profite du week-end pour retrouver sa famille dans un village à la frontière ukrainienne. Une partie de l’équipe le suit dans ce petit coin perdu de campagne, à l’extrême-nord est de la Roumanie, aux frontières extérieures de l’Europe. Nous y serons accueillies comme des reines, malgré les maigres ressources de nos hôtes.

Pendant ce temps, l’autre partie du groupe fait la connaissance de Mirela et Radu, un couple non-gitan mais passionné de musique tzigane (lautari). Mirela, parallèlement à son groupe de rock amateur, a tenté d’apprendre la langue des Rroms afin de traduire leurs chansons. Mais il est difficile de pénétrer la communauté gitane lorsque l’on n’en est pas issu. Elle s’est rendu à Ciurea, village situé à quelques kilomètres de Iaşi et qui abrite une communauté tzigane. Elle a pu échanger avec une jeune fille des cours de Rrom contre des cours d’anglais. Curieux, nous nous rendons à Ciurea, une découverte forte en émotions. Ce village est habité par la famille Stanescu, qui possède des demeures imposantes et luxueuses sur le sommet de la colline. Une communauté étonnante et fière, mais protectrice de ses secrets.

Mirela et Radu nous ont aussi permis de rencontrer Catalin. Tzigane et fier de l’être, mais dans un tout autre style. Il étudie, vit et s’habille comme n’importe quel Roumain non gitan. Sa copine est blonde, ainsi que les copines de ses frères. Mais il garde un lien très fort avec sa culture, par le biais de la musique traditionnelle tzigane. En guise de gagne-pain, Catalin, accordéoniste de talent, joue tous les soirs dans un restaurant huppé de Iaşi, avec son père et ses deux frères. Il rêve de remporter un jour l’Eurovision.

Côté vie quotidienne, un petit chat nommé Safar, (quelle originalité, direz-vous!) a partagé la chambré de Jessica, Floriane et Cristina pendant quelques jours. Le pauvre chaton qui s’était frotté de trop près au goudron à attiré la sympathie des filles. Après l’avoir conduit chez le vétérinaire, et l’avoir nourri au whiskas chaton, elles ont été contraintes de le remettre dehors. En effet lors d’une vérification imprévue des chambres, nous avions oublié de cacher sa litière. Lorsque la matrone du campus a demandé à Jessica s’il y avait un chat ici, celle-ci à nié. Au même moment Safar sortait sa petite tête du sac de Jess!



Et bien sûr, retrouvez les photos sur Flickr!